Où en est l’évolution de la conscience humaine?
L’évolution de la conscience humaine est un enjeu majeur pour notre époque. Il est assez courant d’entendre que l’homme a évolué, que l’humanité a évolué. Mais de quel type d’évolution s’agit-il?
En particulier, depuis la révolution industrielle et les avancées scientifiques, l’homme n’a cessé de créer des prouesses en matière technologiques. Il a construit des buildings, des avions, des fusées, jusqu’à prétendre pouvoir défier la vie et repousser la mort. La quête de l’immortalité n’a jamais été aussi intense depuis que l’homme s’est bâti une vie de confort et de maîtrise, en apparence. L’évolution est-elle réellement dans les conditions extérieures? Ne serait-ce pas plutôt un processus intérieur pour une vie plus harmonieuse, plus en accord avec son essence véritable.
L’avancée technologique est-elle au service de la conscience?
On pourrait mesurer l’évolution en prenant comme postulat que l’homme vient en ce monde nu. Il se développe, grandit, et finit par donner et laisser une œuvre sur la terre avant de repartir. C’est un peu comme un pommier qui grandirait, se nourrissant de la terre, d’eau, d’air et de feu. Puis à son tour donnerait des pommes en abondance.
On pourrait voir là une certaine évolution, bien qu’en apparence on pourrait voir des cycles répétitifs naturels. Le principal constat que l’on peut faire, c’est que l’homme semble avoir évolué tant il a développé ses capacités intellectuelles. Pourtant en comparaison, il semble que ce soit au détriment de la terre. La technologie se développe grâce au pillage des ressources de la terre. La vie moderne et tout ce qui s’y rattache, remplacent la nature par le bitume, le métal et le pétrole modifié. Les villes se construisent à partir des ressources et des déchets naturels, créant un véritable fléau pour tous les habitants de la terre. La terre est cultivée avec des engrais et produits chimiques pour produire toujours plus. L’eau est contrôlée et aseptisée. L’air est pollué par l’industrialisation surabondante. Le feu est pris en otage pour justifier la guerre entre les nations.
Si les éléments de la vie essentielle à toute vie sur terre sont dénaturés, peut-on parler vraiment d’évolution?
Évolution ou éveil de la conscience?
Les peuples premiers, et ceux qui vivent encore avec certaines traditions de sagesse savent que la terre est la Mère nourricière. La terre n’est pas seulement ce qu’on en voit extérieurement. C’est un réservoir d’énergie et de ressources pour la vie de tous les êtres qui vivent sur cette terre. L’homme peut vivre en harmonie avec tous les règnes, les minéraux, les végétaux, les animaux. Bien sûr il y a des limites, des dangers, mais tout est sagesse. Et les peuples premiers sont un exemple que l’on peut vivre dans un équilibre avec la nature et les forces de la nature. Il n’est certes pas envisageable, ni souhaitable de vivre comme eux. Mais retrouver une vision animiste et une vie plus en accord avec notre Mère nature semble salutaire.
La conscience n’est pas seulement de voir les choses sous un aspect extérieur. C’est surtout de les voir avec ses organes intérieurs, notamment ses cinq sens. La conscience, c’est avoir une vision neutre et détachée vis-à-vis des choses. Pour mieux prendre de la distance et de la hauteur face aux situations, pour comprendre ce qui est réellement.
Comment amener une nouvelle vision de la vie?
La conscience est un organe supérieur en tout homme, toute femme qui s’acquiert par le travail sur soi. C’est apprendre à développer et acquérir la vision intérieure juste. La conscience est une terre où on peut tout poser, la sagesse, la maîtrise, la clarté, le discernement. C’est la clé qui permet de devenir qui on est au plus profond de soi. La clé pour réaliser et réussir tout ce que l’on entreprend. Sans l’éveil de la conscience, il n’y a pas d’évolution véritable.
L’évolution n’est pas dans l’avoir, la possession de richesses matérielles, ni de réaliser des bienfaits. En fait, elle est dans la vibration de l’être véritable qui nous gouverne de toute éternité. La terre, la Mère est notre espoir, notre allié, notre évolution. Concrètement, il y a en nous le devenir du monde, et c’est elle qui nous permet de le manifester, dans la pureté de notre âme.
Bonjour,
Quelqu’un a écrit : « L’humanité, en tant que race, est une accumulation historique de distorsions psychologiques et psychiques développées par la domination d’idéologies qui détournent l’individu de lui-même. L’humain plus évolué se dissociera, le temps venu, des idéologies globales et recouvrera son identité. »
Qu’est le principe même de la conscience ?
Malgré la séparation des sexes, le principe mâle et le principe femelle sont représentés dans tous les individus.
L’homme a en lui une partie féminine : il est un peu femme ; la femme a en elle une partie masculine, elle est un peu homme.
La conscience de l’homme, c’est la voix de cette partie féminine restée en lui, de cette sensibilité cérébrale encore un peu active.
Chez la femme, la conscience est spontanée, primesautière parce que ses impulsions cérébrales ne sont pas troublées par la vie sexuelle. Chez l’homme, elle est lente, réfléchie, parce qu’elle fait l’objet d’une lutte entre deux impulsions différentes, l’impulsion rationnelle et l’impulsion sexuelle.
Donc, la conscience de l’homme c’est la voix de la partie féminine qui est en lui ; elle parle comme parlerait une femme.
Quand il veut obéir aux impulsions sexuelles, mutilant ainsi l’élément sensitif de son cerveau, la voix féminine le lui reproche, sa conscience crie, s’agite, le tourmente. Quand il commet un acte injuste, quand il torture la femme ou l’enfant, cette voix intérieure crie encore. Il cherche bien à la faire taire, quand son tourment devient trop violent, il s’étourdit, mais tous les moyens qu’il emploie sont impuissants, la voix est toujours là, sourde mais tenace. Il en souffre et, alors, impute à la femme, qui en est la personnification vivante, tous ses maux intimes.
La femme est la conscience manifestée de l’homme.
Comme elle, elle impose à l’homme des devoirs qui sont, la plupart, en opposition directe avec ses secrets désirs.
Mais si la femme est souvent obligée de se taire, la conscience, elle, parle avec une telle autorité, que l’homme est bien forcé de s’apercevoir qu’elle est là, qui veille sur lui. Et, alors, prenant ses reproches pour ceux de la femme, (même quand elle ne les formule pas) c’est à elle qu’il répond, à elle qu’il s’en prend de son tourment intérieur.
La femme pardonne souvent, la conscience jamais. Un poète a dit : « Jamais au criminel, son crime ne pardonne ! »
Cordialement.
Merci pour ce partage tellement éloquent!